Dépendance chez l’oiseau = échec et mat

La dépendance chez l’oiseau est un sujet très important à comprendre avant l’acquisition d’un oiseau apprivoisé. Malheureusement ce sujet reste méconnu ou volontairement ignoré. Car on cherche d’abord des liens forts avec son oiseau à tout prix sans forcément penser à son équilibre. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’en parler dans cet article et de partager mon expérience. Cela permettra peut être à certaines personnes d’éviter des erreurs suite à l’acquisition d’une perruche ou d’un perroquet.

Dépendance = échec et mat

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Lors de l’adoption d’un oiseau apprivoisé (EAM, MAN…), nous sommes tous émoustillés devant cette belle créature tant attendue.

Le fait de l’avoir enfin chez-soi, nous ne laisse pas indifférent et nous pousse à le couver et à passer beaucoup de temps avec lui afin de tisser des liens et de les renforcer. C’est le but recherché n’est-ce pas?

En revanche, cela pourrait aussi provoquer une sorte de dépendance excessive chez l’oiseau. Un oiseau dépendant signifie qu’il est attaché à son maître plus qu’il n’en faut.

Autrement dit, l’oiseau ne pourra plus supporter son absence ce qui provoquerait un mal être chez lui malgré les distractions qu’il pourrait avoir.

Son mal être se traduira par l’apparition de mauvais comportements comme les cris incessants pour vous appeler. Mais aussi par des troubles de comportement picage, agressivité… Dans 90% des cas l’oiseau est abandonné.

Nous vivant dans un monde qui bouge constamment. D’un jour à l’autre notre situation du moment pourrait changer. Le chômeur trouvera du boulot, c’est une bonne nouvelle pour pôle emploi mais pas pour son oiseau dépendant. L’arrivée d’un nouveau né, c’est bien aussi pour la croissance démographique mais pas pour son plumeau dépendant. Le retraité voudra profiter de la vie, voyager…ou malheureusement avoir des soucis de santé, c’est une mauvaise nouvelle pour son compagnon à plume dépendant

Je ne suis pas en train de dire qu’il faut ou qu’il ne faut pas adopter un oiseau dans tel ou tel cas. Au contraire, je voudrai juste mettre le doigt sur un point très important qu’on doit prendre en considération pour mieux vivre avec son oiseau. Ce point s’agit du risque lié à la dépendance chez l’oiseau qui peut conduire à l’échec et mat.

L’importance de l’indépendance chez l’oiseau

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Tout passionné pourrait adopter un oiseau, peu importe sa situation et je suis l’exemple type.

Je travaille 39h par semaine, en parallèle je gère mon blog, ma chaîne youtube et sans oublier mes obligations familiales. Un emploi du temps chargé qui ne m’empêche pas de vivre pleinement ma passion des becs crochus.

Je dirai même que je profite plus de ma passion qu’à mes débuts lorsque j’avais plus de temps libre… Cela parait improbable mais c’est le cas pour moi. Tout simplement j’ai trouvé mon équilibre quand j’avais compris l’importance de l’indépendance chez l’oiseau.

Avoir du temps pour s’occuper de son oiseau, c’est bien mais lui apprendre à s’occuper seul avec des jouets, foraging… Et/ou  la possibilité d’interagir avec un congénère, c’est encore mieux. Cela lui rendra moins dépendant de vous et donc moins de souci de comportement.

L’indépendance est-elle compatible avec l’entretien de l’apprivoisement ?

dependance-perruche-3Tout d’abord, l’entretien de l’apprivoisement est une affaire de tous les jours. Paradoxalement il ne dépend pas que du temps passer avec l’oiseau. Mais aussi de pleins d’autres paramètres dont l’approche adopter pour interagir avec lui, de son caractère, de l’observation pour mieux le cerner…

Ensuite l’indépendance chez l’oiseau ne signifie pas délaissement et enfermement. Mais c’est plutôt une manière d’inculquer à l’oiseau le goût de s’approprier et d’apprécier son environnement (cage, volière, jouets…). Sans l’empêcher de passer du temps hors de sa cage dans une pièce sécurisée pour qu’il puisse se défouler et se dégourdir les ailes.

Enfin, selon ma modeste expérience, je dirai que l’indépendance et l’entretien de l’apprivoisement sont compatibles. Savoir doser ces deux facteurs est nécessaire pour trouver un équilibre au sein du foyer afin de profiter pleinement de sa passion.

A mes yeux et cela n’engage que moi, la clé pour une cohabitation réussie serait de faire en sorte d’avoir un oiseau en partie autonome qui pourrait s’occuper seul ou avec des congénères. En votre présence et pendant vos absences, tout en entretenant votre complicité. 

Vidéo : ma conure pyrrhura Perla 5 ans miss indépendante 😉

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6 Commentaires

  1. Cet article est très intéressant, et me conforte dans ma façon d’appréhender mes 2 perroquets. Je travaille, mais avec des horaires variables. Donc s’il fait beau, ils sont dehors dans leurs volières respectives, et je les rentre dans mon bureau, les laissant la cage ouverte. Martha, pionus senilis vient sur moi, joue avec mes crayons, avec moi, vole partout, et, quad elle en a assez, rentre d’elle même dans sa cage… Diégo le gabonais est plus « dépendant », il ne joue pas beaucoup et préfère être près de moi, voire sur mon épaule ou son perchoir juste à côté. Ils sortent donc chaque jour, mais jamais à heure fixe, c’est un peu en fonction de mes activités, mais ils ne sont jamais laissés pour compte, ils ont leur place dans ma vie personnelle, comme toute personne vivant sous mon toit. Je trouve particulièrement triste de voir tous ces oiseaux à vendre avec la même raison »plus le temps de m’en occuper »… Il faut bien réfléchir avant, et ne pas céder au caprice, car ça me fait penser à ces gens qui achètent chien ou chat pour l’abandonner sur la route des vacances dans le premier refuge venu. Un oiseau demande 365 jours d’attention, et pendant des années…

  2. Plus que la dépendance de l’oiseau c’était moi qui en était dépendant .
    Je viens de perdre ma perruque ondulée . Il allait avoir neuf ans le mois prochain .
    Et maintenant je suis perdu .
    On m’a dit d’en prendre un autre pour tenir compagnie à ma callopsite qui est toujours la. Mais rien qu’à l’idée de la remplacer me dégoute . Pour moi c’est de les considérer comme des objet qu’on remplace .

    Voilà j’était vraiment dépendant de cette oiseau .

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