Supplémentation calcium chez la perruche : guide complet
La supplémentation en calcium chez la perruche est un élément essentiel pour la santé de votre oiseau. Que ce soit pour la croissance, la reproduction ou le métabolisme osseux, un apport adapté en calcium doit être envisagé. Dans cet article, nous allons voir pourquoi le calcium est important, comment l’apporter de façon sécurisée, quels signes surveiller, et enfin comment intégrer cette question dans l’élevage ou la vie quotidienne de votre perruche.

Pourquoi le calcium est‑il vital pour votre perruche ?
Métabolisme et os
Le calcium ne sert pas uniquement à « faire les os ». Il participe à la transmission nerveuse, à la contraction musculaire, à la coagulation sanguine et à d’autres fonctions vitales.
Pour les oiseaux, y compris les perruches, un taux sanguin de calcium inadapté peut entraîner faiblesse, tremblements ou même convulsions.
Reproduction et œufs
Lorsqu’une femelle perruche entre en reproduction, ses besoins en calcium grimpent fortement : les œufs contiennent jusqu’à 90‑98 % de carbonate de calcium. Si ces besoins ne sont pas satisfaits, on risque des coquilles d’œufs fines ou cassantes, voire des œufs non fécondés ou avortés.
Croissance des jeunes
Les oisillons en développement ont un besoin accru en calcium pour ossifier correctement leur squelette et garantir une bonne croissance.
Quels sont les signes d’une carence en calcium chez la perruche ?
- Faiblesse générale, posture anormale, tremblements.
- Œufs à coquille fine, déformée ou cassante.
- Déformation ou malformation osseuse des pattes ou croissance ralentie chez les jeunes.
- Comportement inhabituel (plumes ébouriffées, manque d’appétit).
- En période de reproduction, difficulté à pondre ou blocage (œuf coincé).
Apports recommandés et bonnes pratiques
Sources naturelles de calcium
- L’os de seiche est souvent recommandé : facile, naturel, apprécié. Ramassez-le au bord de la mer ou achetez-le simplement.
- Coquilles finement broyées (œufs, coquillage) à condition d’être stériles et bien incorporées.
- Légumes à feuilles vertes, graines enrichies, mélanges de pâtée aux œufs.
Mais attention : beaucoup de graines/pellets seuls ne suffisent pas à couvrir les besoins en calcium.
Supplémentation en poudre ou liquide
Si certains oiseaux refusent l’os de seiche ou les sources naturelles, un complément soluble dans l’eau ou mélangé à la nourriture est envisageable.
Important : toujours respecter les doses du fabricant, et ne pas compenser un régime alimentaire pauvre uniquement par un supplément sans revoir l’alimentation globale.

Dosage indicatif (à personnaliser selon produit et espèce)
- Sur un plan préventif, le Calci-lux doit être administré deux fois par semaine. 1 cuillerée de mesure à ras (4 g) par 250 ml d’eau. On peut aussi le mélanger avec 100 g de pâtée aux oeufs.
- Pour la reproduction, on peut le donner quotidiennement avant et pendant la saison des amours. Pour la préparation, mettez 2 cuillerées de mesure à ras (8 g) par 250 ml d’eau ou faire un mélange avec 100 g de pâtée aux oeufs.
- En cas de carence en calcium, le Calci-lux doit être administré tous les jours avec 3 cuillerées de mesure à ras (12 g) par 250 ml d’eau ou avec 100 g de pâtée aux oeufs.
Je vous conseille de lire attentivement la notice fournie avec ce produit et de la respecter. L’excès en calcium est également néfaste à la coquille d’œufs ; la ration ne doit pas dépasser 2,5%.
👉 Ce sont des repères ; adapter selon produit, espèce, alimentation, et consulter un vétérinaire NAC.
Ne pas oublier la vitamine D3 et le phosphore
Le calcium seul ne suffit pas. Sans vitamine D3, il est mal absorbé par l’organisme de la perruche. Cette vitamine est synthétisée par l’exposition à la lumière UVB, mais peut aussi être apportée via un complément adapté.
💧 Le produit Calciform HiD3 combine calcium et vitamine D3, sous forme liquide, facile à doser dans l’eau. Idéal pour les perruches qui refusent l’os de seiche.
⚖️ Le rapport calcium/phosphore doit également être équilibré. Un excès (au-delà de 2,5 %) est aussi nocif qu’une carence.
Les pièges à éviter
- Proposer uniquement un bloc d’os de seiche sans autres sources ni alimentation variée : certains oiseaux n’y toucheront pas.
- Supplémenter sans connaître l’alimentation globale, l’espèce, l’âge, l’état de santé.
- Ignorer les causes profondes d’un refus (problème de gout, forme, socialisation…)
- Omettre l’éclairage / exposition à UV (pour certains oiseaux).
Exemple concret selon ma propre expérience
« J’avais des oiseaux qui ne touchaient pas à l’os de seiche. Dans la même couvée, certains l’utilisaient, d’autres non. Pour ceux‑là j’ai introduit un complément soluble dans l’eau ; progressivement ils ont commencé aussi à gruger l’os de seiche. »
Cela illustre bien le besoin de flexibilité et d’observation individualisée.
